Pierre Isoard

Quand je pense à un film, quand je l’imagine, je réfléchis toujours en termes de personnages. L’histoire se greffe sur eux, pas l’inverse. Quel que soit le genre du film, une comédie sociale, une comédie dramatique, un film d’aventure ou un thriller, ce sont les personnages qui me guident. Je m’appuie toujours sur eux pour construire mes histoires. Et même s’ils sont les pires crapules, je les aime, ce qui me permet de travailler vraiment en profondeur avec les comédiens. 

 

Cette approche me permet d’aborder des genres très différents. Je ne me sens prisonnier de rien. « À vos caisses » est une comédie sociale musicale et champagne, « Les Mauvaises têtes » est un film d’auteur qui ne se prend pas au sérieux, « T’en fais pas j’suis là » est un film très personnel qui aborde sans complexe l’autisme. Et la série Alex Hugo que j’ai lancée en tant que réalisateur et dans laquelle je m’éclate aussi en tant qu’auteur, puisque j’écris maintenant mes propres épisodes, est un thriller en pleine nature, avec des références très western. 

 

Chaque film est une aventure. J’ai travaillé avec des loups, des enfants, dans la neige, sur un glacier au milieu des crevasses, des cascadeurs ou de manière beaucoup plus intime en studio avec des acteurs… Ce qui m’importe, ce n’est pas le genre du film, mais ce qu’il raconte, et comment je le raconte.  À partir de là, tout est ouvert.